23 Mar. 2024
Affiche, Aya et Stéphane Ashpool : les Jeux olympiques sous le signe du renouveau
Il reste exactement 127 jours avant les Jeux de Paris. L’occasion pour le Blueprint de souligner certaines polémiques, mais surtout de redorer l’image de ces Jeux si mythiques et impressionnants, qui rappelons-le, existent depuis presque un siècle et demi. Les Français, voire le monde entier sont plus captivés par les controverses, que par les jeux en eux-mêmes. Pourtant, les JO 2024 sont presque révolutionnaires. Entre tenues des sportifs, nouvelle affiche, cérémonie d’ouverture et nouveaux sports, ils seront très certainement mémorables. Pour vous, on a décidé de mettre un peu de paillettes dans l’actualité des Jeux olympiques et paralympiques 2024.
C’est en 2017 que la Ville Lumière a officiellement été désignée comme la prochaine ville qui accueillera les JO. 7 ans plus tard, la réjouissance n’est plus la même pour tout le monde. Parce que oui, des polémiques autour des Jeux, il y en a presque tous les mois, voire tous les jours, à moins de 5 mois de la cérémonie d’ouverture.
Les transports en commun ne s'arrêteront plus pour des malaises voyageurs, et le prix du ticket de métro sera bientôt aussi cher qu’un aller-retour Paris-Lille. Certains disent que Paris n’est vraiment (vraiment) pas prête pour les JO, mais ne serait-ce pas le monde qui n’est pas prêt à voir ce que Paris leur réserve ? Parce que malgré les polémiques, on ne peut pas non plus fermer les yeux sur l’évolution de la capitale hexagonale en matière d’infrastructures, de nouveaux lieux et de nouveautés.
Laissez notre Aya chanter !
“C’est qui Aya Nakamura ?” “ Elle chante même pas en français”, “ on préfère Florent Pagny ou Mylène Farmer”. Des phrases négatives pour parler de la française la plus streamée du monde, il y en a beaucoup. Pourtant, cette annonce a fait l'effet d’une bombe, et pas que dans le mauvais sens du terme. Malgré les apparences, les Français sont ravis de savoir qu'Aya Nakamura posera sa voix lors de la cérémonie d’ouverture. Première nouvelle. Choisir une chanteuse pop urbaine pour chanter sur une musique de l’une des figures de proue de la chanson française, c'est une initiative intéressante ! La France fait 10 pas en avant, en emportant avec elle son passé. Seulement, désolé pour les fans de la chanteuse, mais pour le moment, rien est encore officiel. On a quand même entendu dire que le Président lui-même avait appuyé cette demande pour la cérémonie d’ouverture.
La mode et la culture à l’honneur
Paris, la capitale de la gastronomie, mais aussi de la mode et de la culture. Et même pendant une période destinée aux sports, la ville aux cent villages ne manque pas de mettre en avant ses atouts. L'une des grandes innovations des Jeux, ce sont les tenues des athlètes français. Parce que oui, outre la praticité et le confort, ce seront de véritables gravures de mode. On vous l’annonçait en janvier, mais on est obligé d’en reparler. C’est l’iconique Stéphane Ashpool, créateur de Pigalle et figure respectée de la mode parisienne qui a imaginé l’ensemble des collections des athlètes. Des tenues du village, aux compétitions jusqu’aux cérémonies, lui et le Coq sportif ont regorgé d'inventivité pour livrer des ensembles tricolores, qui représentent la France dans toute sa splendeur. Nos voisins continentaux vont être jaloux.
Après l’aspect mode, il y a la culture. On le sait, Paris est un musée à ciel ouvert. Et pour sensibiliser les touristes et les amateurs de sport, l’office du tourisme, rebaptisé pour l’occasion Paris Je t’aime a mis en place une exposition longue durée baptisée Spot 24. On vous en parlé dernièrement dans les prochains events à ne pas manquer !
Une affiche qui se fiche des critiques
Depuis 1912 (Jeux de Stockholm), les affiches olympiques sont devenues une tradition à part entière. Plus qu’une simple feuille de papier, ce sont de véritables œuvres d’art, que beaucoup convoitent et collectionnent. Et comme les Jeux changent de pays tous les quatre (ou deux) ans, les affiches aussi. L’édition 2024 a suscité de vives réactions. Mais après tout, une polémique de plus ou de moins, Paris n’est plus à ça prêt. Le créateur de l'œuvre se nomme Ugo Gattoni. Véritable artisan, il nous emporte dans son univers onirique, en dessinant le réel. Après avoir travaillé pour de grandes Maisons comme Hermès, il s’est attaqué en 2023 à l’impressionnante affiche, qui compte plus de 4 000 personnages, des easter eggs et de la couleur, beaucoup de couleur. En tout, elle a représenté plus de 2 000 heures de travail, le même temps que la confection d’une robe haute couture. Au travers de cette affiche, on retrouve les éléments essentiels comme les anneaux, la devise, les médailles ou encore la flamme. Sans oublier les huit petites mascottes cachées un peu partout sur le dessin.
Cependant, l’expression trop beau pour être vrai prend ici tout son sens. Parce que cette belle affiche aux mille couleurs a vivement été critiquée. La dernière en date ? L’oubli de la ville de Lille, qui accueille quelques épreuves. Ou encore la disparition de la croix sur le dôme des Invalides, qui a visiblement attisé plus de controverse que l’affiche en elle-même.
Nouveaux sports pour une nouvelle vie ?
Pour 2024, on va danser, grimper et glisser, avec l’apparition de quatre nouvelles disciplines au programme : le surf, l’escalade, le breakdance et le skate board. Parfois mal vues, trop stigmatisées ou laissées de côté, ces disciplines sont enfin qualifiées d'incontournables. L'occasion pour le Comité Olympique de se diversifier et de toucher un plus large public.
Cinq ans après avoir été reconnu comme sport de haut niveau, le break a quitté la rue, pour les Jeux. Cette année, ce sont 32 athlètes qui s'affronteront, sur la célèbre Place de la Concorde. Entre musique, art et danse, cette discipline apparue aux États-Unis dans les années 90 et qui s'apparente au mouvement hip hop, retournera sûrement Paris et ses alentours, et on ne parle pas que de headspin.
Les sports de glisse ont toujours été vus comme "à la mode", stylés et même enviés. Sur des roulettes ou sur l'eau, les deux nouvelles disciplines sont plus que jamais au cœur des discussions et des attentes des supporters. Côté skate, on se demande qui succédera à Momiji Nishiya, première championne olympique à seulement 13 ans. Comme pour le breakdance, c'est la mythique Place de la Concorde qui verra passer les meilleurs tricks des rois de la ride mondiale.
À défaut d'être considérée comme la plus belle ville du monde, Paris ne dispose pas de mer, et encore moins de vagues, à part les vagues de chaleur et de polémique. C'est donc à Tahiti que les épreuves de surf se dérouleront en marge des Jeux dans l'hexagone. Les 24 surfeurs en compétition surferont les rouleaux parfaits de Teahupo'o.
Après la terre, l'eau et le ciel, pour les plus acrobatiques des skateurs, l'air. On pourrait penser que ces quatre nouvelles disciplines s'inspirent des quatre éléments. L'escalade avait déjà fait ses premiers pas durant les Jeux au Japon en 2020, et revient s'accrocher au programme de ceux de 2024. Cette pratique sportive compte de plus en plus d'adeptes dans le monde, et se place parmi les sports préférés des Français. Véritable spectacle aérien, les épreuves d'escalade risquent de nous donner le vertige. Parmi les défis qui attendent les plus téméraires, escalader un mur de 15 mètres en moins de 6 secondes ou encore grimper un mur de 4,5 mètres sans corde.
On vous l'avait dit au début de l'article, ces Jeux risquent de redonner un élan de fraîcheur au monde du sport.
Si vous ne l'avez pas encore lu, découvrez notre tribune sur l'interdiction du port du voile pour les athlètes françaises aux Jeux olympiques.
Crédit photo : Photo Paris 2024