Taylor Swift, Cannes, Netflix... La chronique du Blueprint
31 May. 2024
Taylor Swift, Cannes, Netflix... La chronique du Blueprint
Si vous n’avez pas suivi les actualités du mois de mai, ne vous en faites-pas, la est là pour ça. , , … La team Blueprint se munit aujourd’hui de sa plus belle plume, afin de vous décrypter les dernières news qui ont marqué l’équipe.
Back to Black, c’est LE film qui a fait parler de lui ces dernières semaines. Si certains l’ont adoré, d’autres ont remis en question l’histoire, qui était un peu trop remaniée à leur goût. En même temps, le cinéma nous offre beaucoup de pépites ces derniers temps, que ce soit sur ou sur grand écran, alors il est normal que nous soyons d’autant plus critiques. D’ailleurs, c’est aussi à ça que sert le . Avoir l’avis de professionnels du milieu, pour sélectionner les prochaines masterclass à regarder sous la couette. Dommage que cette célèbre cérémonie ait été entachée par des réactions plus que discutables cette année. Tess Barthélemy, fille de Judith Godrèche, a essuyé une vague de slut-shaming, alors qu’elle venait justement défendre Moi aussi, un court-métrage dénonçant les violences faites aux femmes.
Heureusement, d’autres événements sont venus égayer nos journées, notamment le concert de Taylor Swift qui a beaucoup plu à la team Wethenew ! Pour découvrir les avis les plus sincères de notre équipe, ça se passe dans ce nouvel article du Blueprint !
Amy Winehouse et Pierre Niney en tête d’affiche - Pauline, rédactrice
En achetant nos billets de cinéma, on ne s’attendait pas à quel point Back To Black serait décevant. L’histoire d’Amy Winehouse est certes complexe, mais la retranscription qui en est faite laisse vraiment à désirer. Quelques indices auraient dû nous mettre sur la piste. Notamment le fait que son père (avec qui Amy entretenait une relation délicate) soit derrière ce biopic, et qu’aucun proche d’Amy n’ait été sollicité. Ou encore que le film ait été confié à Sam Taylor-Johnson, réalisatrice de 50 Nuances De Grey. Même si on souligne le travail remarquable de Marisa Abela pour incarner le rôle de la chanteuse britannique, les 1h47 de Back To Black n’ont été qu’ennui.
On y retrouve un père à l’image totalement lisse, ainsi qu’une Amy Winehouse niaise et prévisible. L’histoire est plus concentrée sur son histoire d’amour avec Blake, que sur le talent de l’icône de jazz. Pourtant, cette relation toxique et meurtrière aurait pu être intéressante, si elle n’avait pas été présentée comme le remake d’un film Disney Chanel pour adultes. Pour ceux qui aimeraient connaître la véritable histoire de la chanteuse londonienne, on vous conseille AMY, le film documentaire d’Asif Kapadia, sorti en 2015 et récompensé par 6 Grammy Awards !
Pour plus de légèreté, Netflix nous a enfin dévoilé la nouvelle série d’Igor Gotesman avec un casting qu’on connaît presque trop bien : Pierre Niney, François Civil, Géraldine Nakache… Toute la troupe était réunie pour les 7 épisodes qui composent Fiasco. Certes, les deux premiers épisodes nous ont laissés de marbre. On se demandait où irait ce synopsis un peu fou. Pourtant, les épisodes se sont enchaînés les uns après les autres sans grande difficulté. Très vite, on ressent cette même énergie que la bande de copains nous avait déjà partagée sur le film Five. Même si cet humour absurde typique du groupe commence à être plutôt prévisible, on ne se lassera jamais de voir François Civil dans des rôles comiques.
Netflix et les monstres, l'humour dans notre société et le Festival de Cannes - Apolline, rédactrice
Peut-on rire de tout ? Cette question, tout le monde se l'est déjà posé plus d'une fois dans sa tête. Assister au discours juste limite de son oncle à un repas de famille, aller voir le spectacle d'un humoriste presque isolant ou encore écouter la chronique d'un journaliste un peu trop engagé, on s'est tous déjà retrouvé dans une situation malaisante, nous renvoyant vers cette fameuse question. Oui, l'humour, c'est avant tout du divertissement, mais c'est également un moyen d'expression et de liberté. Encore faut-il l'utiliser à bon escient. Aujourd'hui, un Jean-Marie Bigard n'aurait plus sa place. Charlie Hebdo a peut-être su tirer des leçons de ses erreurs à répétition, et la censure justifiée apparaît enfin dans les médias. Comme nous disaient nos parents, il faut tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Apparemment, on ne l'a pas assez répété à certains. Certaines questions fondamentales se posent alors : y a-t-il des sujets interdits ? Faut-il être concerné pour se moquer ? Faut-il réfléchir avant d'agir ?
Cette dernière question ne s'applique pas qu'à l'humour d'ailleurs. Un autre sujet important et peu souvent traité est la glorification et la place que Netflix laisse aux monstres. Et quand on parle de monstres, ce ne sont pas les créatures imaginaires effrayantes de Stranger Things, mais de véritables personnes. Jeffrey Dahmer, Joe Goldberg ou encore Martha (Mon Petit Renne), ces personnages incarnés par des acteurs sont de véritables monstres, dans le corps d'êtres humains. Glorifier, aimer et parfois imiter ces protagonistes, qui pour la plupart ont véritablement existé, sont tout bonnement monstrueux, et pourtant. Grâce, ou plutôt à cause de Netflix, notre vision de l'horreur à drastiquement changé, jusqu'à devenir une banalité. L'année dernière pour Halloween, on pouvait croiser des Jeffrey Dahmer à chaque coin de rue, sans même être inquiétés. S'habiller en un tueur en série, violeur et cannibale est visiblement devenu normal. Ne faudrait-il pas se poser des questions ? Ne serions pas en train de devenir des monstres nous-même ?
La plateforme de streaming américaine cultive peu à peu le culte du monstre adulé, mais ce n'est pas la seule. Avant le petit écran, il y a le grand écran : le cinéma. Le Festival de Cannes est à peine terminé, et comme chaque année, ce ne sont pas les scandales qui manquent. En pleine libération de la parole, et sept ans après l'apparition du mouvement #Meetoo, les injures, comportements et harcèlements continuent leur route, en échappant aux mailles du filet. L'une des figures de proue et lanceuse d'alerte dans le monde du cinéma, c'est Judith Godrèche. Présente à Cannes lors de la 77 édition du Festival, elle a dévoilé son dernier projet : Moi aussi. Il a certes marqué les esprits, mais ce n'est pas ça que le public a le plus retenu. Au moment de la montée des marches, l'actrice, entourée de son équipe et de sa fille, a eu un geste très symbolique : les mains sur la bouche, en référence au silence imposé aux victimes. Une action forte et remplie de revendications. Si certains ont souligné le courage et la résilience de l'artiste, d'autres ont préféré s'attarder sur la tenue de sa fille, jugée indécente. Venue présentée le court-métrage de sa mère, Tess Barthélémy a malheureusement été victime de slut-shaming. Une robe noire dos nu, avec un léger décolleté, voila ce qu'elle portait. Et voici les réactions des gens : "Pour une femme qui dénonce les abus et agressions sexuelles dans le cinéma... Elle exhibe sa fille quelque peu déshabillée". C'est marrant, on ne savait pas qu'il fallait porter des cols roulés au Festival de Cannes. On fera passer le mot l'an prochain dans ce cas....
Crédit photo : Wethenew