Entendu au Bureau : AIR
18 May. 2023
Entendu au Bureau : AIR
Pendant que la NBA Lottery semble envoyer l'alien francilien, Victor Wembanyama vers les Spurs de Gregg Popovich, les équipes de Ben Affleck ont eux aussi accompli quelque chose d'exceptionnel. Le 12 mai dernier, un film retraçant l'histoire de la signature de Michael "His Airness" Jordan au sein de Nike est sorti sur Prime Video, un long-métrage qui n'a pas laissé insensible dans les bureaux de Wethenew. Fans de sneakers, amoureux du basket-ball, les points de vue divergent mais la conclusion est unanime, le monde d'aujourd'hui n'aurait peut-être pas été le même si le GOAT avait signé chez adidas. Retour sur l'histoire de la signature la plus importante de l'histoire du marketing sportif !
Merci Sonny Vaccaro pour les travaux
Si la marque Air Jordan s'est aujourd'hui imposée comme l'une des marques références sur le marché de la sneakers, c'est grâce à Sonny Vaccaro. Employé par le PDG de Nike, pour développer la branche basketball au sein de la griffe, il a tenté LE pari d'une carrière ! Déterminé et conscient des risques qu'il encourait en faisait un all in sur un jeune rookie, Sonny n'avait pas misé sur n'importe qui, un certain Michael Jordan annoncé n°3 de la draft 1984. Parcourant le monde entier pour trouver la pépite qui représentera la marque de Beaverton sur les parquets, Sonny fin connaisseur de l'univers de la balle orange découvre le talent générationnel d'un jeune arrière de l'université de North Carolina et décide de miser le budget entier sur ce jeune Mike. Lucie, Community Manager 360 chez Wethenew a énormément apprécié la détermination de Matt Damon :
Face à des mastodontes de l'époque, Sonny Vaccaro a su batailler avec des moyens bien plus restreints que Converse. La marque du Massachusetts avait une force incomparable. En effet, la griffe détient toutes les légendes de l'époque : Larry Bird, Magic Johnson ou encore Julius Erving, seul hic MJ ne sera pas la tête de gondole de Converse, ce qui n'est pas du goût de Mme Jordan. D'un autre côté, il y a le choix du cœur pour Michael Jordan : adidas, mais bizarrement l’équipementier prend une décision exceptionnelle : aucun contrat ne sera proposé à Michael Jordan ! Cette phrase peu paraitre hallucinante aujourd’hui, mais c’est bien une réalité : adidas ne souhaitait pas casser sa tirelire pour signer un contrat avec un joueur extérieur, dont le potentiel marketing serait inférieur à celui d’un « grand ». On peut donc dire qu’à l’époque, Michael Jordan est jugé trop petit pour intéresser la marque aux trois bandes.
C'est plus qu'un simple contrat pour Nike c'est une histoire qui restera dans la légende, comme le dit Nicolas, rédacteur e-Commerce :
Si MJ aurait tout de même pu signer chez le concurrent historique de la marque au Swoosh c'était sans compter sur l'obstination de Matt Damon (Sonny Vaccaro) qui enfreint toutes les règles et contourne les lois imposées par l'agent de MJ. Après avoir averti Rob Strasser, directeur marketing de l'entreprise Nike et son collègue Howard White, aujourd'hui vice-président de la marque Jordan, qu'il quittait le siège pour aller à la rencontre des parents du jeune Michael à l'autre bout du pays. Un pari gagnant puisqu'il arrive à convaincre les parents et surtout la mère de MJ de s'entretenir à Portland avec toute l'équipe de Nike. On le sait tous à la fin c'est toujours la maman qui choisit !
Doloris Jordan plus qu'une mère, une business-woman !
Si "The Greatness" est aujourd'hui à la tête d'un empire, c'est en grande partie grâce à sa mère, Doloris Jordan est la première personne à s'être entretenue avec Sonny et prendre la marque au Swoosh au sérieux et comme une réelle option pour son fils. Théo, rédacteur du Blueprint a lui apprécié l'implication de la mère MJ dans sa signature chez Nike :
Mais il n'y a pas que Sonny qui a fait changer d'avis MJ, il y a aussi George Raveling. Michael Jordan était revenu sur l'importance de son ancien coach de l'équipe olympique de basket dans son choix de signer au sein de la griffe de Portland et il avait ajouté lors d'une interview : "Sonny (Vaccaro) aime s'attribuer les mérites. Mais ce n'est pas vraiment Sonny, c'est en fait George Raveling. George Raveling était avec moi dans l'équipe olympique de 1984 (en tant qu'entraîneur adjoint de Bob Knight). Il essayait toujours de me dire : 'Tu dois aller à Nike, tu dois aller à Nike. Tu dois essayer." Et aujourd'hui que vous soyez sneakerhead ou fan de basket-ball, c'est plus qu'une paire et plus qu'un contrat pour Emma, marketing specialist :
Bien que" His Airness" hésitait au départ, ce partenariat a non seulement propulsé Michael Jordan au rang d'icône mondiale, mais il a également contribué à transformer Nike en une marque de sport dominante et à révolutionner l'industrie de la sneaker.
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Crédit Photo : AIR