Comment les Clarks se sont imposées dans le streetwear ?
25 May. 2024
Comment les Clarks se sont imposées dans le streetwear ?
Desert Trek, Wallabee, Desert Boot… Vous connaissez forcément l’un des nombreux classiques de Clarks. Ces élégantes chaussures à la semelle en crêpe, légères et casual, qui s’adaptent aussi bien à des smokings qu’au style streetwear. D’ailleurs, c’est dans cette sphère urbaine que Clarks a consolidé sa popularité, jonglant entre le dressing de The Notorious B.I.G, jusqu’à celui de et .
Au-delà de son succès chez les familles britanniques, les différents modèles de Clarks se sont rapidement exportés à l’international, aussi bien chez les Rudes Boys Jamaïcains que chez les rappeurs américains, jusqu’à s’inscrire comme un incontournable de la mode streetwear. Un exploit que seuls la marque anglaise et Timberland ont réussi, à une époque où la naissance des sneakers révolutionnait le quotidien de la rue. Du Wu-Tang Clan à Jay-Z, découvrez comment les Clarks se sont imposées dans le dressing urbain au fil des années, dans ce nouvel article du Blueprint !
Une histoire de famille
Clarks n’était pas destinée à réussir dans le monde de la mode. Créée en 1825 par Cyrus Clark, la marque anglaise se spécialise tout d’abord dans la fabrication de tapis. Ce n’est que 3 ans plus tard, grâce à James, frère du fondateur, que Clarks commercialisera son tout premier modèle : The Brown Petersburg. Conçu avec des chutes de tissu de la fabrique, le chausson est confortable et ne demande que peu de matériaux.
La Brown Petersburg fut la première d’une longue série. Dans les années 50, c’est au tour de Nathan Clark, arrière-petit-fils de James, de concevoir sa propre chaussure. Alors qu’il est envoyé en Birmanie, le jeune Clark remarque aux pieds des autres officiers anglais des souliers particuliers, à la base en suède et à la semelle en crêpe. Achetées dans des bazars Égyptiens lors de la Seconde Guerre Mondiale, ces chaussures sont souples, légères, et montantes, empêchant alors le sable de s’y introduire. Pour Nathan, c’est une révolution. Plein d’ambition, il expose alors le projet à l’entreprise familiale, qui ne verra pas du même œil cette nouvelle idée. Pourtant, lorsque le premier design de la Desert Boot est dévoilé à Chicago, le succès est immédiat.
Du rock au rap, la Clarks s'adapte
En designant également le modèle Desert Boot et Wallabee, Clarks continue à accroître sa popularité désormais internationale. Au-delà des familles britanniques qui habillent leurs enfants avec les souliers en suède, les nouvelles générations du monde entier s’approprient la marque anglaise. Dans les années 60, les Clarks deviennent un véritable porte-parole de la jeunesse Outre-Atlantique. Quand George Harrison célèbre la Desert Boot dans le mythique cliché des Beatles, côté Jamaïque, les habitants collectionnent les différents modèles.
Une dizaine d’années plus tard, c’est aux pieds du Wu-Tang Clan ou encore de Biggie que les Clarks trouvent le succès. La paire se prête parfaitement au Mafioso Style du Notorious B.I.G. Portées dans tous les clips de l’époque, la chaussure devient un indicateur social, référence des rappeurs au style vestimentaire travaillé.
Une chaussure qui n'est pas prête de disparaître
Plus récemment, c’est Drake et Pharrell Williams qui ont ramené la chaussure sur le devant de la scène. Leurs apparitions en Wallabee ont redonné un coup de boost à la marque qui commençait à se faire oublier. Une collaboration entre la firme britannique et OVO, le label de Drizzy, a même vu le jour en février 2020. Tout comme Timberland, Clarks connaît bien l’impact qu’elle a eu dans la culture Hip-Hop, et c’est en travaillant avec différentes marques de streetwear que l’entreprise familiale célèbre son patrimoine. , , … La Wallabee et la Desert Boot renaissent de leurs cendres grâce à l’œil affûté de jeunes designers. D’ailleurs, cette semaine et Clarks ont dévoilé le nouvel opus de leur collaboration :
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Crédit photo : Clarks