Des plages de Californie à la Fashion Week, découvrez l'histoire de UGG
23 Dec. 2023
Des plages de Californie à la Fashion Week, découvrez l'histoire de UGG
Que ce soit par les Tazz, les Ultra mini ou bien les Classic, vous connaissez certainement cette paire de bottines à l’intérieur en fourrure. Qu’elles soient adorées ou détestées, les ont su, tout comme leurs collègues les Crocs ou les Birkenstock, profiter de cette vague d’intérêt pour la ugly shoes.
Importée d’Australie, puis rendues populaires sur les plages de Californie, la célèbre boot a pu pérenniser sa place alors qu’on lui promettait un temps de vie limité par la dure loi de la mode. Palace, Jimmy Choo ou encore BAPE : plusieurs décennies après sa création, la marque est convoitée et enchaîne les collaborations. Et pour célébrer celles qui nous tiennent chaud à chaque hiver, l’équipe du Blueprint revient sur l’histoire de UGG !
D’un continent à l’autre
Cette botte-chausson était déjà très populaire en Australie, mais c’est quand Brian Smith, surfeur du pays des koalas, emménage en Californie en 1978, que la marque prendra vie. Pour les collègues anglophones du sportif, la chaussure est l’innovation du siècle ! Imaginez, vous passez des heures dans l’eau à attendre des vagues dans l’espoir de monter sur votre planche. En sortant, vos pieds sont congelés, mais surtout mouillés. Là est tout l’intérêt de la UGG. Avec sa fourrure intérieure, vous séchez instantanément : l’eau est absorbée à l’intérieur, et remonte à l’extérieur par le cuir, tout en s’évacuant au soleil. En plus de ça, sa semelle plate permet de marcher facilement dans le sable. Tout benef pour les pro-surfeurs.
C’est sur ce postulat que Brian Smith s’associera à un fabricant de chaussures pour créer UGG Australia. D’ailleurs, l’origine du nom peut provenir de cette sensation agréable de sortie de mer : ‘to hug’, mais c’est encore assez flou. Certains pensent que UGG prend plutôt racine dans le mot ‘ugly’, à cause de sa forme peu esthétique.
Après avoir fait son petit bout de chemin dans le monde aquatique, la UGG s’invite aux pieds de célébrités. Portées par Pamela Anderson dans les années 80, les bottines quittent le sable pour le macadam. La marque commence à prendre de plus en plus d’ampleur, et fut revendue au groupe Deckers Outdoor quelques années plus tard.
Mais, c’est seulement dans les années 2000 que UGG réussira à franchir les frontières américaines. Les icônes de l’époque, comme Nicole Richie ou Paris Hilton, les associent avec des ensembles en velours, quand Oprah Winfrey les met en avant comme son ‘objet favori du moment’ dans son talk-show. L’ascension est spectaculaire, et des boutiques commencent à ouvrir dans les pays du monde entier : au Japon en 2006, à Londres en 2008, à Paris en 2012…
La bataille de tout un pays
Cependant, comme toute marque controversée, UGG a dû faire face à certaines affaires. La plus importante a probablement été celle qui l’a confronté à son propre pays : l’Australie. Même si Deckers Outdoor a déposé le nom de la marque en 1999, le terme UGG est un classique pour le pays. Et beaucoup de marques n’ont pas apprécié de se faire mener en justice pour avoir utilisé le nom de la chaussure. L’affaire a pris assez d’ampleur pour alerter le sénateur australien Nick Xenophon, qui déclara : « Les Français peuvent protéger l’utilisation du terme ‘champagne’, et les Grecs celui de ‘feta’. Il n’y a pas de raison pour que l’Australie ne puisse pas protéger celui de ‘ugg’. ».
La chaussure quitte les plages pour le tapis rouge
Si UGG perdure dans le temps, c’est pour plusieurs raisons. Comme vous le savez déjà, les années 2000 fascinent toujours autant, et la hype pour le Y2K ne semble pas vouloir quitter nos dressings de si tôt. Tout comme cet intérêt pour l’ugly. Birkenstock, Crocs… la tendance est au confort depuis la pandémie mondiale. Alors, c’est une période parfaite pour la marque australo-californienne.
En plus de réaliser de nombreuses collaborations, comme avec BAPE en 2019, Telfar en 2022 ou encore Palace en 2023, le chausson en peau de mouton a aussi réussi à se glisser sur le podium de la Fashion Week, confirmant une fois de plus sa place dans le monde de la mode. En 2018, c’est Glenn Martens, directeur artistique de Y/Project, qui réinventa le soulier en forme de cuissarde moutonnée. On peut aussi noter la revisite de la Fuzz Sugar Clog par , ou encore celle de la marque éponyme Vivienne Westwood en début d’année, qui ne fut (malheureusement) créée que pour le défilé.
Et comme on sait ici que vous adorez les UGG, on vous laisse avec notre .
Crédit photo : @valentina.steinhart / Michael Yarish