Est-ce que Supreme c'est toujours cool ?
22 Jul. 2022
Est-ce que Supreme c'est toujours cool ?
En novembre 2020, le titrait "Est-ce que Supreme peut rester cool en appartenant à une société ?". En effet, il y a presque deux ans, la marque fondée en 1994 à New York par , qui fête d'ailleurs son anniversaire aujourd'hui, s'est faite rachetée par pour 2,1 milliards de dollars. Mais maintenant que Supreme appartient au même groupe que , ou , est-ce que Supreme c'est toujours cool ? Si de nouvelles marques indépendantes semblent prendre la place que tenait Supreme dans la street culture, certaines collaborations sont toujours aussi prisées. Alors Supreme est-il devenu un nouveau KITH, plus premium, plus "corporate" ou la marque au box logo n'a pas bougé d'un poil ? Nous tentons de répondre à travers cet édito.
Le Chanel du streetwear n'est plus le Chanel du streetwear
"Je pense qu'on devra garder notre vision même si on n'est plus aussi cools. On devra faire exactement la même chose. On est dans un business où ça peut arriver, c'est comme ça. Beaucoup de marques sont passées par là, certaines s'en sont sorties, d'autres non. On se devra rester qui on est. On ne changera rien", comme James Jebbia le déclarait à en 2019, Supreme a toujours su garder sa vision, celle qui a fait son succès. Mais la marque indépendante qu'on définissait comme le "Chanel du streetwear" ne l'est plus depuis son rachat en 2020, et ça se voit. Les drops se multiplient, des pièces anciennement en rupture instantanément sont désormais disponibles sur le de Supreme. Est-ce du à moins de hype ou plus de quantités ? Même si ces infos se font rares, sur ce qui est visible, on remarque que Supreme ne truste plus les looks des trendsetters comme la marque le faisait avant. Rappeurs, athlètes, artistes... tous les faiseurs de tendances avaient pour habitude de porter des items du label newyorkais à longueur de temps. Largement mise en avant par au début des années 2010, Supreme est ensuite devenue cette icône du streetwear qu'on connait aujourd'hui. Avec une expansion globale mais toujours ajustée au millimètre près, la griffe a maitrisé sa croissance pour garder son authenticité. Maintenant que ses produits ne font plus l'unanimité, Supreme ne serait donc plus cool ? Oui... et non. Avec l'arrivée d'un nouveau directeur artistique à sa tête, Supreme semble avoir la solution à ses récentes problématiques.
Tremaine Emory à la rescousse
Si une marque devient moins cool, est-ce qu'elle peut faire appel à un directeur artistique en vogue et redevenir cool ? Peut-être. C'est en tout cas ce à quoi ressemble la nomination de à la tête de la création chez Supreme. Premier changement majeur depuis le rachat, l'arrivée du créateur de la marque Denim Tears sonne comme un nouveau souffle au sein du label newyorkais. Au même titre qu'un Kanye West ou qu'un , Emory est une personnalité influente dans le streetwear et n'aura aucun mal à rafraîchir l'image de Supreme avec Jebbia. Niveau produits aussi, si certains items ne sont plus aussi prisés, les collaborations brillent toujours autant chez la marque au "Bogo". The North Face, Timberland, Burberry, ... même si celles avec Nike ont perdu de leur intérêt, les collabs phares de Supreme sont toujours soldout en quelques instants. Preuve de l'intérêt des consommateurs, qui sont toujours friands de ce "x" qui ride sur la marque de skateboard. Mais une marque peut-elle se définir et survivre uniquement grâce à ses collaborations ? Seuls les prochaines mois pourront nous le dire mais en attendant, même si la griffe de James Jebbia est clairement en perte de vitesse face à des marques comme qui représentent le streetwear d'aujourd'hui, le label de la Big Apple a encore de beaux jours devant lui.
Si vous êtes passionné de streetwear, jetez un œil à notre éditorial sur le style des années 2000.
Crédit photo : Supreme