A-COLD-WALL* : le label autobiographique de Samuel Ross
26 May. 2022
A-COLD-WALL* : le label autobiographique de Samuel Ross
À 31 ans, l’ancien bras droit de [Virgil Abloh](https://wethenew.com/blogs/le-blueprint/virgil-abloh-culture-sneakers-edito ""Virgil was here" : l'impact de Virgil Abloh sur la culture "), , continue son ascension avec sa marque . Objet de nombreuses collaborations, la marque à la fois streetwear, architecturale, et autobiographique, met en valeur un vestiaire technique et hybride. Passionné de design, Samuel Ross fête aujourd’hui son anniversaire, l’occasion pour Le Blueprint de revenir en détail sur son histoire et celle de sa griffe.
D’où vient l’approche cérébrale et intellectuelle de Samuel Ross ?
Samuel Ross grandit dans un quartier défavorisé de Northamptonshire en Angleterre, entouré de parents créatifs et intellectuels, qui le sensibilisent à l’art et au design. À 7 ans, il vend sa première peinture à un ami, et à 15 ans, il vend des contrefaçons Nike et adidas à son entourage. Diplômé de l’Université de Montfort, ses études sont en lien avec ses deux passions : l’illustration et le design graphique.
En 2011, il lance sa première marque de streetwear baptisée 2wnt4, et devient parallèlement designer pour Imperial GB. Deux ans plus tard, Samuel Ross rencontre Virgil Abloh et . Une rencontre qui va changer sa vie car Ross travaille sur la collection Ye x APC, et devient l’assistant créatif de Off-White, nommé par Abloh. Il apporte également un regard novateur et marque son empreinte sur des labels comme et .
Qualifié de créateur "cérébral", son approche intellectuelle du vêtement masculin lui vaut le et le en 2018, ainsi qu’un British Fashion Award, peu de temps après le lancement de sa marque : A-COLD-WALL*.
A-COLD-WALL*, ou le label qui allie street culture british et minimalisme
Créé en 2015, A-COLD-WALL* représente la street culture et la classe ouvrière britannique. Avec une esthétique brute et conceptuelle, le label s’inspire des paysages urbains et minimalistes. Baptisé "A-COLD-WALL*", le nom fait référence aux "murs blancs" délabrés qu’a connu Samuel Ross dans son enfance. Véritable message engagé et autobiographique, la griffe est le symbole du melting-pot britannique.
Si A-COLD-WALL* est considérée comme une marque de streetwear à part entière, elle est inspirée par de nombreux architectes comme ou encore Christo, qui permet au designer de jouer sur les formes, les matières, les fonctionnalités, et le storytelling. Avec des créations structurées, Samuel Ross travaille sur la perception de l’espace, de la couleur, de la forme, et du design, et développe l’image d’un architecte construisant une silhouette qu’il habille.
En utilisant des matériaux industriels comme le PVC, le plastique, le nylon caoutchouté, ou encore le filet de pêche, ACW* s’inscrit dans un discours inclusif et moderne. Adepte des collaborations, le label de Samuel Ross forge son succès grâce à elles, en collaborant notamment avec Nike sur la Air Force 1 et la Vomero 5, mais également avec sur une Chuck Taylor All-Star déstructurée.
Un premier défilé et une nouvelle vision
C’est à l’occasion de la Fashion Week de Milan que Samuel Ross présente son premier défilé AW20, avec une vision plus mature. Ainsi, il introduit le tailoring dans des pièces outdoor et technique, où les multi-poches se mêlent aux sangles. Une évolution surprenante mais intéressante, dans le but d’obtenir un nouveau public, encore plus large :
"Cette collection représente le passage de l’enfance à l’âge adulte ; c’est presque une autobiographie. J’avais 23 ans quand j’ai commencé A-COLD-WALL*, et elle tournait essentiellement autour du streetwear. J’ai désormais 28 ans, une fiancée, un enfant de 2 ans et une entreprise : ma perspective de la vie a beaucoup changé."
Aujourd’hui, Samuel Ross continue son ascension sur le chemin des collaborations, et s’associe à , non pas en tant qu’ambassadeur, mais en tant que designer. En effet, le designer britannique réinterprète le modèle "Big Bang" de l’horloger suisse, avec une "Big Bang Tourbillon", limitée à seulement cinquante exemplaires.
Photo de couverture : Document Journal