L’histoire de la Adidas Gazelle
16 Feb. 2024
L’histoire de la Adidas Gazelle
connaît la bonne recette pour nous offrir des paires intemporelles. Dès les années 60, la firme allemande a vite conquis l'univers , de la Superstar, aux Stan Smith, en passant par la Gazelle. Même si à la base, ces différentes baskets étaient conçue pour les athlètes, celles-ci se sont vite retrouvées dans notre quotidien, grâce à la relation plus qu’intime entre la mode et le sport.
En 2023, Adidas a fait trembler plus d'un concurrent, grâce à un gain de popularité plus que frappant. Avec le retour de la slim fit, ses plus grands classiques ont été propulsés sur le devant de la scène, balayant la concurrence à coup de lacets. Parmi elles, on retrouve la Gazelle, un modèle qui s’est frayé un chemin discret mais solide, depuis maintenant une cinquantaine d’années. Aujourd’hui, c’est l’histoire de cette chaussure en cuir suédé, que le Blueprint a décidé de mettre à l’honneur !
Pilule rouge ou pilule bleue ?
Vous connaissez sûrement la terrible histoire des frères Dassler. Adolf, créateur d’Adidas, et Rudolf, fondateur de , se sont lancés dans une guerre effrontée de la basket, avec pour but de devenir le leader du marché. Évidemment, l’histoire nous a ensuite prouvé que leur concurrence acharnée a fini par réussir à l’un comme à l’autre. Et cette ambition de détrôner son propre frère, a permis de donner naissance à celle qu’on vous présente aujourd’hui : la Gazelle.
Afin de concurrencer la Puma Suède, modèle classique de la marque à la panthère noire, Adidas va alors créer sa toute première silhouette en suède. La Gazelle sera présentée dans les années 60, et ce sous deux formats. La première, spécialement conçue pour les sports d’extérieur, aura une tige rouge ainsi qu’une semelle anti-dérapante. La seconde, au colorway bleu, proposera la technologie microcell : des petites bulles d’air à l’intérieur de la semelle, servant à perfectionner l’amorti.
Un modèle qui traverse les époques, et les dressings
Si le but premier de cette paire était d’infiltrer le terrain d’athlétisme, très vite, la Gazelle fut considérée comme une chaussure multi-sports. Aux pieds de tous les athlètes, du handball, jusqu’au , le modèle connaîtra un véritable succès. Puis, au bout de quelques années seulement, elle disparaîtra du catalogue allemand, avant de faire son grand retour en 1979. Très vite, elle regagna sa place de favorite, mais cette fois, dans une dimension plus lifestyle. Grâce à sa polyvalence, et au fait qu’elle n’ait aucun sport de prédilection, la transition du vestiaire à la rue, se fit dans la plus grande des simplicités. La chaussure à nom d’animal, petite, mince et rapide, n’arrive cependant pas à détrôner la Puma Suède auprès des B-boys, danseurs de breakdance…
En réintroduisant la paire pour les années 80, Adidas décida par la même occasion de multiplier les coloris. Mais attention, pas de n’importe quelle manière. En fonction de la localisation et du marché, la sneaker arbore des technologies, des colorway, et même des formes différentes. Le but était de s’adapter aux besoins des différents pays, dans lesquels elle est distribuée. Cette adaptation plaira énormément aux supporters de foot british, qui, pour chaque maillot de foot, possédaient la couleur correspondante.
Des nineties à aujourd’hui…
À chaque décennie, la Gazelle connaît une montée en puissance, puis une chute dans l’oubli. Ce fut encore le cas pour les années 90. Après que sa hype soit retombée du côté UK, c’est New-York qui prit le relai en mettant le cuir suédé à l’honneur. De Manhattan, à l’Upper East Side, toute la jeunesse de The Big Apple ajoute la paire à son dressing, notamment la jeune expatriée, Kate Moss. Figure emblématique des 90’s, elle fit même une apparition dans un cliché mémorable, Gazelle aux pieds. En 2016, c’est la mannequin aux origines britanniques qui fut choisie par Adidas, comme ambassadrice de la chaussure, afin de signer le grand (et on-ne-sait-plus-combien) retour de la fine silhouette.
Malgré le fait que le monde de la sneaker se soit longuement attardée sur les dad shoes, la sphère urbaine connaît depuis maintenant plus d’un an, le retour en grande pompe de la slim fit. Accompagnée de ses consœurs, les et les Samba, la Gazelle envahit nos trottoirs. Pour la Fashion Week Automne-Hiver 22/23, s’est même associée à Adidas, afin de proposer sa propre vision de la sneaker.
Si les ascensions de modèles et de marques vous intéressent, on vous invite à lire notre édito sur l’.
Crédit photo : Wethenew / Denzil McNeelance