31 Jan. 2024
Louis Vuitton, tendances core, Aya... la chronique du blueprint
La chronique du Blueprint revient ensoleiller votre semaine. Mode, musique, sneakers et sport, ici, on parle de tout et sur tout, sans (grande) modération. Ces derniers temps, tous les mondes ont été bousculés par des nouveautés. La Fashion Week bat son plein aux quatre coins du monde, quand les sorties musicales pleuvent de toute part. On attend les JO avec impatience, mais pas ce qui se cache derrière. Transports, boulot, galères à l'horizon, il faudra atteindre encore un peu pour le dodo. Les salles obscures de l'Hexagone se remplissent chaque semaine de plus en plus, et pour cause, les chefs d'œuvres cinématographiques ne s'arrêtent pas. Il est temps de voir la vie d'un nouvel œil (critique) dans cette nouvelle chronique. Et pour une fois, les rédacteurs n'ont pas leur langue dans leur poche !
La Fashion Week dans toute sa splendeur, les JO, bête noire de la capitale et les sorties ciné les plus éblouissantes - Apolline, rédactrice
On aime un peu, beaucoup, trop la Fashion Week. Avec ses looks toujours plus originaux et osés, ses défilés à couper le souffle et les stars interplanétaires qui nous font l'honneur de venir dans la capitale, pour le coup, on est servi. La plupart des gens ne comprennent pas réellement ce que représente une Fashion Week, ce qu'elle apporte au monde de la mode, et au monde tout court d'ailleurs. Et bien, laissez-nous vous l'expliquer en quelques mots : c'est de l'art, avec un grand A. John Galliano a livré un défilé majestueux et historique pour Margiela, quand Schiaparelli a mis des étoiles (et des pixels) plein les yeux au monde. Pharrell Williams a amené le far west dans la capitale, quand Jacquemus a déplacé toute la fashion sphère dans le sud de la France, pour un défilé presque architecturale et poétique. Sur Quotidien, la chronique transpi se moque gentiment de la mode avec la phrase maintenant devenue culte "sur le trottoir les fashions". Dans notre chronique, ça serait plutôt "merci la Fashion Week et les fashion pour vos looks toujours plus grandiloquents".
Ahhh Paris. Capitale de l'amour, de la mode, de la gastronomie, et bientôt.... du sport. À seulement quelques mois des Jeux olympiques, Paris est sous le feu des projecteurs, des critiques, et sans oublier de la flamme olympique. Les touristes attendent cet événement avec impatience, quand les Français et les Parisiens plus précisément, le redoutent eux, sans trop d'impatience. 2024 est visiblement synonyme de changement. Et oui, le ticket de métro sera bientôt au même prix qu'un menu midi au restaurant, les transports seront encore moins rapide qu'on a l'habitude de les connaître, et les plus célèbres avenues de la capitale seront remplies de touristes en sandales-chaussettes, armés de leur plus bel appareil photo, pour prendre tout, et surtout n'importe quoi en photo. Des petits rats, aux poubelles en passant par les iconiques barrières métalliques que l'on ressort à chaque grand événement, leurs photos risquent d'être sympas. Blague à part, il y a un moment, la maire de Paris, et on ne parle pas de Léna Mahfouf mais bien d'Anne Hidalgo, a annoncé qu'elle se baignerait dans la Seine. On attend de voir si elle tiendra sa promesse, ou si cette annonce est une fois de plus de la poudre aux yeux. Et si jamais elle le fait, ça réconfortera les Parisiens avec ce beau fleuve bleu et transparent qu'est le lac de Côme, euh non pardon la Seine.
À défaut d'attendre les JO, vous pourrez patienter en jetant votre dévolu sur les salles obscures de l'Hexagone. Et en ce moment, ce ne sont pas les bons films qui manquent. Anatomie d'une chute n'est pas prêt de chuter avec le nombre de nominations qu'il accumule ces dernières semaines. De son côté, Aquaman 2, à défaut de fonctionner, est en train de couler en bas de la liste des meilleures premières réussites de 2024. Le deuxième volet des Trois mousquetaires a été moins bien reçu que le premier par la critique, mais suscite tout de même un certain engouement. Curieux (ou pas) quand on sait que les acteurs principaux sont Vincent Cassel et François Civil... Si vous ne savez pas quel film choisir, foncez sans hésiter pour découvrir La couleur pourpre, qui vous fera perdre les vôtres dans un premier temps, avant de les retrouver à la fin du film. Sans oublier le meilleur pour la fin, Pauvres créatures, qui est à consommer littéralement, sans modération. Alors à vos écrans !
Aya, Zola x Koba la D, 8Ruki… Smash or Pass ? - Pauline, rédactrice
L'oreille s'affine du côté des auditeurs notamment grâce aux nombreuses sorties musicales qui s’enchaînent chaque mois. Même si chacun possède ses propres sensibilités, les débats font rage sur les réseaux, tous souhaitant s’exprimer sur la qualité (ou non) d’un projet. C’est maintenant au tour du Blueprint d’enfiler la casquette de , et de se transformer en chroniqueur de rap, le temps de quelques lignes.
Commençons par le retour en puissance de la scène féminine. Les reines Aya et Shay nous ont offert sur un plateau d’argent nos futures stories visées, notamment avec le son ‘Hypé’ de Nakamura. Dévoilé en avant-première lors du DVM Show, l’exclu nous est vite rentrée dans la tête. L’attente n’a pas été trop longue, puisque le single est sorti peu de temps après sur les plateformes de streaming. Si la version live était hyper ambiançante, le refrain de la version studio nous a légèrement déçu. Nous qui pensions pouvoir hurler ‘Il a la dick facile, j'suis une hit machine, Pas une fille facile, j'me donne dix sur dix’, la voix étouffée de Aya a créé une légère frustration. Mais, il est vrai qu’une fois habitué, le titre s’écoute tout seul, y compris le deuxième couplet qui a été à la hauteur de nos attentes.
Parce qu’ici on aime les femmes charismatiques et indépendantes, Shay connaissait déjà l’excitation qui tournait autour de son projet ‘Pourvu qu’il pleuve’. Malgré une pause de plusieurs années, la jolie garce a su garder la hype qui tournait autour d’elle. Pourtant, alors qu’on s’attendait à la voir partout, tout le temps, l’album à la pochette rouge semble déjà s’essouffler. Il est vrai que toutes les musiques ne sont pas bonnes à garder. Les feats avec Gazo et SCH étaient plus que décevants, malgré qu’ils soient sauvés par une intro puissante et des titres tels que ’T mimi’ ou ‘Sante Fe’.
Zola x Koba la D et leur album commun ‘Frères ennemis’, c’est le genre de projet qu’on adore détester. Pourtant, les deux rappeurs nous ont surpris, là où on ne les attendaient pas. Avec un retour du Koba de 2019 et son découpage si particulier sur le titre ‘Synthèse’, et une prise de risque de Zola sur ‘Mexicana’, le binôme nous montre qu’il a encore du concret à nous donner.
Et pour terminer, place à notre découverte du mois. Si vous êtes déjà connaisseurs de la scène underground, vous avez probablement entendu parler du projet ‘POURquoi!!’ de 8Ruki. Le rappeur avait fait ses débuts sur Soundcloud, jusqu’à débarquer sur Spotify avec le morceau ‘Roi Des Ronces’. Ce 19 janvier, il est revenu avec une mixtape démontrant une fois de plus sa polyvalence. Coup de cœur pour le featuring avec Mister V, qui, étonnamment, mélange parfaitement l’énergie du youtuber et le flow du rappeur.
Cowboycore et farwest : welcome to the Wild Wild Fashion Week - Jéremy, rédacteur en chef
Ok le mois de janvier c’est le mois des nouvelles résolutions, des nouveaux départs, des nouvelles bonne habitudes… mais à Paris, c’était surtout le mois de la Fashion Week. Et pour ne rien changer des nouveaux rituels, c’était l’heure du 2ème show de Pharrell Williams à la tête de l’Homme chez Louis Vuitton. À l’heure où l’innovation et la technologie monopolisent l’attention dans toutes les industries, Skateboard P a choisi de présenter une collection qui fait “Hii-Haa” et on ne vous parle pas d’Intelligence Artificielle. Inspirée par sa Virginie natale, ce nouveau tour de force de la part du créatif américain est évidemment un tour de rodeo. Une escapade façon cowboy vs indien ou Buffalo Grill pour tous les détracteurs de notre génie Hamza. Mais au-delà de toutes les reviews, des critiques et des éloges de ce défilé au goût de western de luxe, c’est surtout la monopolisation de l’attention qui est à retenir.
Pendant plusieurs semaines, le "L" et le "V" étaient encore une fois les deux lettres que tout le monde avait à la bouche. Et pas seulement parce que Pharrell a fait des grillz avec ses deux nouvelles lettres préférées. C'est aussi parce que la Fashion Week est bel et bien devenu un évènement de la culture au sens large, et n’est plus seulement réservée à l’élite des “fasheunes” comme on aime tant les appeler. Si bien que même les petits créateurs s’approprient ce momentum. Supraw, Dutreuil… alors que cette courte semaine accapare l’attention du monde entier, les jeunes marques organisent elles aussi leurs pop-ups, les artistes ouvrent leurs expos, les photographes impriment leurs tirages… et c’est une grande fête artistique qui bat son plein, avec toutes nos personnalités préférées invitées. Rendez-vous donc à la prochaine semaine de la mode pour voir si la fête n’est pas finie.
Quand les tendances "core" envahissent la toile - Ina Luce, rédactrice
“Meuf t’as vu, j’ai mis un ruban sur mon sac, je suis trop dans un mode coquettecore en ce moment”. De partout sur les réseaux sociaux le terme “core” a fleuri. C’est un suffixe qui est utilisé pour qualifier des tendances à suivre. Les exemples les plus probants en ce moment sont : le blokecore, le balletcore, le coquettecore ou encore le gorpcore. Sur TikTok, le #cottagecore compte près de 1,7 million de posts. Mais le nombre de ces fameuses “core” est gigantesque. Si vous vous rendez sur le site “aesthetics fandom”, vous vous rendrez compte de la multitude des esthétiques.
Aujourd’hui, il suffit d’ajouter ce petit suffixe pour croire qu’on a créé une nouvelle trend niche alors qu’en réalité ceux qui mettent ces vêtements de base ne le font pas forcément pour l’esthétique, mais plus parce que c’est leur mode de vie. Si les danseuses ont des rubans aux pieds, ce n’est pas pour être coquette, mais parce que c’est le moyen le moins visible d’attacher leurs pointes. Même si c’est très joli et bien pensé, ça fait surtout partie de leur costume. C’est exactement pareil pour les supporters de foot avec leurs maillots.
Sur TikTok, beaucoup cherchent à déceler les prochaines tendances niche. C’est un peu une course à qui la trouvera le plus vite, qui pourra analyser et prédire au mieux ces tendances. Sauf qu’il y a peu de visionnaires. Malheureusement, la plupart du temps, on assiste à une utilisation excessive des termes “core” pour parler d’un semblant de tendance qui n’en est pas vraiment une. On peut penser à certaines vidéos qui parlent du motif léopard comme le must have de l’année 2024 alors que depuis quelques années déjà, il s’est implanté dans nos gardes robes. L’utilisation du terme flirte avec le cliché, il suffit d’ajouter n’importe quoi au suffixe pour créer une esthétique. Pourtant, il n’y a aucune honte à aimer ces tendances elles sont juste mainstream et non niches comme certains peuvent le revendiquer.
Que ce soit Carhartt avec le workwear ou les baggy qui s’inspirent initialement des pantalons sans ceintures des détenus américain. Tout n’est qu’inspiration. Mais la volonté perpétuelle de vouloir se différencier contraste avec l’utilisation de ces “core”, qui inclut chacun dans une case. Finalement, est-ce que tout le monde ne serait pas en train de devenir un pnj ?
Si vous aussi, vous êtes intrigués par les cores n'hésitez pas a aller check notre article sur ces tendances émergentes qui enflamment la toile.
Crédit photo : Louis Vuitton.