Comment Federer est devenu plus riche avec On qu'il n'aurait jamais pu l'être avec Nike ?
11 Sep. 2023
Comment Federer est devenu plus riche avec On qu'il n'aurait jamais pu l'être avec Nike ?
Parlons tennis et surtout chaussures de tennis aujourd'hui ! Si l'US Open se finalisait hier sacrant Novak Djokovic, Roger Federer qui déposait sa raquette à 41 ans fait maintenant l'actualité aux côtés de la marque . Le voisin suisse de a connu une ascension presque aussi fulgurante que lui s'inscrivant dans une réelle démarche durable et inclusive. Après avoir reçue de nombreux prix et multiplié les collaborations la marque s'entoure du tennisman helvète qui quittait en 2018 et signait avec Uniqlo, devenant ainsi actionnaire à 3% un an plus tard. Après la course, le trail et la randonnée, ensemble, ils ont conquis les courts, et même les cours de la bourse de Wall Street en 2020. Ainsi, la semaine dernière le joueur se confiait à Complex concernant son contrat plus que lucratif avec On, leur conquête des Etats-Unis et son parallèle à touchant des royalties avec la franchise .
Une pomme bien juteuse pour Federer
La Big Apple n'a plus aucun secret pour Federer, puisque depuis son arrivée en tant qu'actionnaire en 2019, On Running a connu une évolution fulgurante notamment outre-Atlantique. Si dans un premier temps il accompagne la marque en y apportant son expertise en tant que grand sportif, c'est main dans la main qu'ils ont redessiné l'avenir de la marque Suisse. En effet, après s'être associé à Uniqlo pour concevoir des vêtements, ce n'est pas uniquement dans un but financier que l'ancien numéro un mondial a rejoint la tête de l'amiral suisse mais avant tout pour créer une collection de chaussures intitulée "The ROGER".
"Ils me demanderaient évidemment des conseils ou peut-être qu'ils m'en parleraient toujours, comme de savoir qui ils devraient signer en termes de joueurs de tennis. Pourquoi ne le feraient-ils pas ? Je suis là pour eux. Mais à part ça, je ne veux pas être totalement impliqué dans les affaires quotidiennes, parce que cela m'a permis de prendre un peu de distance."
Après deux années de recherches en laboratoire, la ROGER Pro offre stabilité, soutien et puissance pour jouer au tennis. La version Pro Clay conçue en collaboration avec RF (pas Roger Federer mais Ronnie Fieg) pour la pratique de ce sport sur terre battue vient compléter la collection composée de 7 modèles différents dont 5 conçus pour la vie de tous les jours.
"Et puis j'ai dit : "Eh bien, pourquoi est-ce que je ne commencerais pas peut-être à travailler sur une chaussure de tennis ?" Si jamais quelque chose en ressort, nous devons le faire, commençons. Et si rien n'en sort, je suis heureux qu'ils aient mon savoir-faire et j'espère pouvoir donner un peu d'énergie à une marque suisse cool et je leur souhaite le meilleur."
En mars dernier, On Running publiait les comptes de l'année passée révélant que le groupe zurichois a dépassé pour la première fois le seuil du milliard de francs suisses.
La conquête de l'Ouest
Dans un secteur toujours en pleine mutation et parmi les grands leaders comme Nike, ou encore , On Running a réussi à tirer son épingle du jeu, Roger Federer explique justement : "Je pense que le COVID a peut-être aussi eu un grand impact sur nous, sur la façon dont nous portons nos vêtements et sur les chaussures que nous voulons porter. Cela a beaucoup touché le confort : les vêtements, les chaussures confortables, la course à pied sont également devenus très très importants grâce à la COVID. Et je pense que peut-être à ce moment-là, On avait d'excellentes baskets de course, des chaussures très confortables"
Élargissant ainsi sa gamme de produits au fil des années, la marque helvète a su répondre aux besoins de nombreux marchés. De la Chine à l'Espagne en passant par le Brésil, On Running connaît aujourd'hui un succès auprès des Américains où la marque effectue pas moins de la moitié de son chiffre d'affaires. Si en Suisse, chaque tranche d'âge portait déjà les chaussures aux coussins aujourd'hui tout le monde souhaite connaître la sensation de marcher sur des nuages.
"C'est intéressant, car en Suisse, de ma grand-mère jusqu'aux petits enfants, ils le portent. Certaines personnes disent : "Non, j'ai besoin de trucs sympas. Je ne peux pas laisser ma grand-mère porter les mêmes chaussures que moi. La marque est encore si jeune, certains comparent On à Nike, ce qui n'est pas juste, ou à adidas. Ils sont dans le métier depuis très, très longtemps. Mais maintenant, lorsque vous entrez dans un magasin On, vous voyez vraiment à quel point les collections de chaussures sont plus larges.""
Marquer l'histoire, un business qui rapporte
Si Michael Jordan a signé avec Nike en 1984 un contrat qui reste encore aujourd'hui l'un des plus lucratifs, il n'est pas pour autant actionnaire de la firme. Du côté d'adidas Stan Smith admettait lors d'une interview accordée à ESPN en 2016 : "Je ne gagne pas l’argent de Michael Jordan”. Toucher des royalties et être actionnaire ne sont pas vraiment les mêmes choses.
"Je pense donc que son histoire est unique et que ma situation montre peut-être à d'autres athlètes ce qu'il est possible de faire, qu'investir dans une jeune entreprise ou en posséder une partie est très différent. Il ne s'agit pas de se dire : "Quel sera mon salaire à la fin du mois ou de l'année ?" (...) Lorsque vous êtes actionnaire, c'est une autre paire de manches, c'est très amusant et j'apprends beaucoup aussi, étant donné que vous détenez un pourcentage de la société."
Si Roger Federer travaille main dans la main à la conception de nouveaux produits pour la marque, le tennisman marquera-t-il à nouveau l'histoire cette fois-ci pour une chaussure iconique qu'il aurait créée avec les équipes d'On Running ? Rien n'est moins sûr pour le moment, en attendant la marque helvète se prépare à ouvrir sa première boutique à Paris dans un espace de plus de 400m2 dans le 6e arrondissement de Paris. En parlant de la Ville Lumière, découvrez les événements de la rentrée à ne pas louper juste .
Crédit photo : @rogerfederer