Nos shows préférés de la Paris Fashion Week Printemps-Été 2024
04 Oct. 2023
Nos shows préférés de la Paris Fashion Week Printemps-Été 2024
On espère que vous avez pu profiter des . Et maintenant que la semaine est terminée, il est temps de passer en revue nos shows préférés de la Paris Fashion Week Printemps-Été 2024.
Un tour dans le dressing de Vivienne Westwood
C’est en décembre 2022 que la reine de la punk, Vivienne Westwood s’est éteinte. Et moins d’un an après cette épreuve, son mari Andreas Kronthaler, directeur artistique de la maison depuis 2016, revient avec une collection hommage. Le designer autrichien annonce sur Instagram avoir réorganisé et retravaillé le dressing de celle qui partagea sa vie depuis les années 90’. Selon lui, les silhouettes ont été présentées dans le même ordre que sa propre découverte des vêtements. On a donc pu assister au processus de réflexion du designer autrichien, sous forme de tenues grunges et colorées, accompagnées d’un fond sonore de percussions.
Balenciaga, ou la marque à polémiques
Depuis son arrivée à la tête de la maison en 2015, Demna enchaîne les controverses. Entre ses revisites du sac-poubelle ou encore du cabas Tati, le directeur artistique s’accorde des libertés qui ne séduisent pas tous les pro-Balenciaga. Pourtant, suite à une campagne de publicité accusée de sexualiser des enfants, ce dernier semble se recentrer sur l’essence de la marque française. Tout en gardant sa patte qu’on lui connaît, Demna nous a offert un défilé aux allures théâtrales : tailoring oversize, lunettes à la matrix… Tout ça sous fond d’un drapé pourpre et d’une bande-son d’Isabelle Huppert énonçant un manuel de couture.
Pour cette collection Printemps-Été 2024, Demna fait défiler toutes les personnes qui l’ont un jour inspiré au cours de sa vie. De la mannequin Amanda Lepore, à la chanteuse Yseult, en passant par d’anciens professeurs, jusqu’à sa mère qui ouvre le show… Une rétrospective personnelle réussie pour le styliste géorgien.
L’ascension de la mode suisse
C’est LA marque à suivre de près : Ottolinger, créée par Christa Bösch et Cosima Gadient en 2015, ne cesse de gagner en popularité ces derniers temps. Désormais basé à Berlin, le label avant-gardiste aime utiliser le layering dans ses compositions. Et cette année ne déroge pas à la règle : superposition et décomposition des tenues traditionnelles sont de mise. En collaboration avec Puma, on retrouve des silhouettes retraçant chaque moment de la journée de la femme Ottolinger. Joggings et leggings pour le sport, chemisettes et pantacourts pour la journée, et robe aux allures de mariées pour la nuit… L’ADN de la maison se glisse parfaitement dans chaque élément. L’association avec la marque sportswear performe aussi, puisque les sacs à main présentés lors du défilé affichent déjà sold-out.
Marni, l’excentricité arty
Depuis un an, Marni a quitté la scène milanaise, sa ville natale, pour exporter ses défilés aux 4 coins du monde : New-York, Tokyo… Après avoir vagabondé en dehors de l’Europe, la marque italienne fait son grand retour, à Paris.
Francesco Risso, directeur artistique depuis 2016, insuffle dans ses nouvelles créations ces inspirations liées à ces voyages. L’identité créative du designer demeure cependant, traduite par des vêtements aux rayures, aux imprimés floraux, aux carreaux et à l’iconique sac Truck… Une excentricité toujours remarquable.
La rave party new-yorkaise de Vaquera
Fondée en 2013 par Patric DiCaprio, qui a ensuite été rejoint par sa collaboratrice Bryn Taubensee, Vaquera est LE label fard de la Gen Z. Pour sa prestation 2024, la marque new-yorkaise prévient : il est déconseillé aux personnes sensibles aux fortes lumières de venir… Un warning qui annonce la couleur.
Après avoir travaillé le denim lors de la collection Automne-Hiver 2024, c’est désormais à la fourrure de passer sous la griffe des deux créateurs. Accompagnés par des pièces de jeans cloutés, rapiécés et déchirés, des ensembles de cuir laissant découvrir la poitrine des mannequins, les manteaux et chapeaux de fausse fourrure XXL envahissent la scène. Vaquera nous embarque au cœur d’une soirée new-yorkaise le temps d’un instant, grâce à ses néons clignotants, sa musique techno et ses mannequins à la démarche pressée.
Cecilie Bahnsen, la délicatesse féminine
Finaliste du prix LVMH 2017, Cecilie Bahnsen représente le style danois dans l’univers de la mode. Après nous avoir habitués à des collections plutôt colorées, la créatrice se penche cette fois-ci vers un travail en noir et blanc, souligné par quelques pièces fuchsia. La maison présente des robes bouffantes aériennes, tantôt courtes, tantôt longues, suivies de traines moulantes. La broderie florale structure les pièces, qui sont chacune habillées d’Asics upcyclées. Pas étonnant puisque la maison n’en est pas à sa première collaboration avec la marque japonaise. Depuis 2021, Cecilie Bahnsen travaille les sneakers asiatiques, permettant un décalage réussi entre le romantisme et le classicisme de la maison, et la modernité d’Asics.
Y/Project, le streetwear déstructuré
Cela fait plusieurs années que le style des 90’ revient dans nos dressings. Et c’est vers cette décennie que Glenn Martens, directeur artistique d’Y/Project a concentré sa collection Printemps-Été 2024. Notamment en revisitant le jogging à boutons-pressions, pièce phare de l’époque, sous forme de bermuda. Celui qui est également à la tête de Diesel, s’est amusé à retravailler les matières et les formes : les pièces sont déstructurées, tordues, pliées dans tous les sens, accompagnées de tie and die et de dégradés propres à la marque parisienne.
Le défilé attendu d’Ann Demeulemeester
S’il y avait un défilé qu’on attendait impatiemment, c’était bien celui d’Ann Demeulemeester. Après seulement quelques mois à la tête de la maison, Ludovic de Saint-Sernin avait laissé sa place à Stefano Gallici, en mai 2023. Le créateur belge présentait donc sa toute première collection ce samedi 30 septembre. Les modèles ont défilé dans un style officewear, en noir et blanc, fidèle à l’ADN de la maison. On peut cependant relever l’arrivée du cargo, ainsi que du split pant dans le dressing belge. Le cuir a été mis à l’honneur sous toutes ses formes : harnais à franges, corsets, ceintures, lanières…permettant une modernisation du tailoring iconique d’Ann Demeulemeester.
Et si vous êtes curieux de savoir comment vos stars préférées se sont habillées pour l'occasion, n'hésitez pas à lire notre article sur